DE L’EQUATEUR A L’ARGENTINE (du 16 mars au 1er avril )
Redescente plein sud et à grandes étapes ( 300 à 550 km par jour). Nous avons nos points de chute et nous retrouvons certains sites avec plaisir à l’heure du bivouac. Mais nous faisons aussi de nouvelles découvertes.
D’abord, à notre rentrée au Pérou, les ruines de Tucume, témoins de la culture Lambayeque, proche de la culture Mochica déjà évoquée. Sur le terrain il ne reste guère que des pyramides d’adobe profondément ravinées. Mais Tucume restera surtout dans notre mémoire comme le lieu de notre première crevaison. En effet nous sommes, c’est le cas de le dire, « tombés sur un os », un bel os bien pointu qui a transpercé le pneu arrière-droit, celui de la roue la plus difficile à dégager. Cependant, après coup, nous pouvons dire que nous avons eu beaucoup de chance : d’abord parce que l’incident s’est produit juste à notre arrivée sur le parking du site archéologique, ensuite parce que nous avons reçu une aide très efficace du responsable local de la police touristique qui non seulement a su dénicher l’homme de la situation pour mener à bien la réparation mais a de plus participé activement à celle-ci. Nous lui devons une fière chandelle !
TUCUME CARAL
Autre découverte, un peu au nord de Lima, le temps d’une autre pause nocturne : celle de Caral. Encore un site archéologique, encore des pyramides, mais celles-ci très récemment dégagées et, surtout, datant d’environ 4 à 5000 ans donc contemporaines des civilisations mésopotamiennes et égyptiennes : comme quoi les civilisations précolombiennes du Pérou n’ont pas fini de nous surprendre par leur richesse et leur antiquité.
Autre point de chute et nouvelle révélation, juste à côté d’Ica : l’oasis de Huacachina et sa lagune au creux de dunes très élevées que l’on dévale en surfant sur le sable ou à bord de buggys. Nous nous sommes, pour notre part, contentés de les escalader (bel effort !) pour jouir du magnifique paysage que l’on contemple de là-haut.
Stop, ça ne passe plus !
De là il n’y avait plus qu’un pas (de géant…) pour gagner le canyon de Colca et la ville d’Aréquipa dont nous avions réservé la visite pour notre retour mais où nous n’avons pu séjourner autant que nous l’aurions souhaité : les impératifs pour l’embarquement de notre camping car (mi-avril, fin avril ?) pour son retour en Europe s’imposent désormais à nous.
Pour nous rendre au vertigineux canyon de Colca (l’un des plus profonds au monde) nous avons renoué avec la piste mais nous n’avons pas eu à le regretter vu ce qui nous était promis au bout avec le canyon bien sûr, où nous avons passé une nuit inoubliable, mais aussi, à la Croix des Condors, avec le spectacle que nous ont offerts ceux-ci dès le lendemain matin, allant jusqu’à venir se poser à quelques mètres de nous en surplomb de l’abime.
Une nuit au royaume des condors .
A noter aussi la beauté des costumes locaux ,et pas seulement des costumes !
D’Aréquipa, très animée en cette période de Semaine Sainte, nous retiendrons surtout l’architecture religieuse et, en particulier le couvent de Santa Catalina, créé au 16ème siècle, véritable ville aux couleurs ocre rouge et bleu avec ses ruelles longées de cellules monastiques( relativement confortables pour l’époque : on n’y entrait que bien dotée, semble-t-il). Nous n’avons sans doute pas goûté tous les charmes d’Aréquipa : nous connaissons quelqu’un qui y a séjourné bien plus longtemps et qui pourrait beaucoup mieux en parler que nous !
Arequipa, la ville blanche: de nombreux bâtiments sont construits en tuf de lave.
Et nous voici maintenant au Chili où nous passerons deux nuits sous la somptueuse voûte étoilée du Désert de l’Atacama et retrouverons avec un émerveillement renouvelé les superbes paysages du Paso de Jama qui nous ramène en Argentine.