Au nord de Quito (du 11 au 15 mars)
Après un jour de repos, nous avons repris les commandes de notre camping car pour nous diriger vers le nord , et d’abord vers un autre lac de cratère, plus étendu que le Quilotoa : la laguna Cuicocha au milieu de laquelle trois îlots émergent, signes d’une activité volcanique postérieure à l’éruption qui a creusé le cratère.
Nous redescendons ensuite sur Otavalo où, après une nuit dans le très british « Rose cottage » avec un magnifique aperçu sur les lumières de la ville , nous ferons le marché au sens propre et au sens figuré , admirant aussi bien la production textile locale que les tenues typiques du coin. Cependant, ici comme aux Galapogos, le tourisme a eu des effets pervers et nous ne savons pas toujours l’origine et la valeur de ce que nous achetons :on peut marchander hardiment car, à l’évidence, les prix sont surestimés !
( Un américain de plus sur le marché! )
Ceci dit la principale attraction de la région est la ligne de l’équateur qui passe entre autre à Cayambe et à Mitad del Mundo, ligne fixée pour la première fois au XVIIIème s par La Condamine et le groupe de savants français qui l’accompagnaient dont les bustes se dressent le long de l’allée qui mène au monument bâti pour marquer l’événement. Depuis l’on a pu établir que la ligne passe à quelques centaines de mètres de là , au niveau du musée Inti Ñan. De toute façon , et le GPS en atteste, nous sommes entre hémisphère nord et hémisphère sud : on peut pencher pour l’un ou pour l’autre, on peut aussi s’amuser à faire tenir un œuf sur un clou, exercice dont Gisèle se tire suffisamment bien pour avoir droit à un diplôme en plus du tampon sur nos passeports attestant de notre passage à 00°00’ 00’’ de latitude.Avec tous ces zéros…on est riche !
Après une nuit dans l’enceinte du musée, la tête dans un hémisphère et les pieds dans l’autre (de quoi être déboussolé !), nous prenons la direction de l’ouest pour nous rendre à la réserve de Mindo-Nambillo dans une zone de forêt tropicale humide réputée pour sa flore et sa faune. On appelle aussi cela « forêt de brume » et, de fait, la pluie ne va pas nous lâcher de la journée.
Nous ne verrons donc pas grand-chose excepté des colibris et des tangaras.
Et beaucoup de fleurs...
Le lendemain matin, sous un ciel plus clément,nous pourrons observ er des papillons dans une « mariposeria » où on les élève.Reste que le dépaysement a été total au milieu de cette végétation luxuriante et inattendue à seulement une centaine de kilomètres de la capitale.
(En voilà un qui sort juste de sa chrysalide! )
Nous n’irons pas plus au nord. Après une halte au plus grand cratère éteint d’Amérique du Sud, cratère si vaste qu’on ne sait sous quel angle le photographier et si éteint que le fond en est habité et cultivé, nous retraversons donc Quito, sous une pluie diluvienne, une de plus (notre voyage en Equateur aura été bien arrosé !)Il nous faudra bien une heure et demie pour nous sortir de la ville : merci à notre GPS qui ne nous a pas lâchés dans ce passage un peu difficile (il lui arrive parfois d’avoir des ratés !)
Ensuite direction le Parc du Cotopaxi où nous sommes certains de trouver un emplacement sûr et gratuit pour passer la nuit. Les monts alentour sont couverts de neige et il en est de même du volcan mais celui-ci, encore dans les nuages à notre arrivée, va nous faire un cadeau royal en se découvrant enfin entièrement, l’espace d’un petit quart d’heure, alors que nous avions perdu tout espoir de le contemple un jour. Génial ! On va pouvoir faire de beaux rêves !